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Quels sont les prérequis pour être un bon traducteur ?

Quels sont les prérequis pour être un bon traducteur ?

Baladez-vous dans la rue et posez cette question aux passants. Les réponses que vous obtiendrez sont les suivantes : avoir fait des études de langue ou de traduction, être bilingue (argument réfutable…) et savoir parler une ou plusieurs langues étrangères. Je suis traductrice et ma famille et mes amis me le disent souvent : c’est super facile pour toi de traduire, tu es bilingue, ta mère est anglaise et tu as vécu en Espagne et en Italie.

En réalité, outre les compétences « basiques » nécessaires à tout traducteur, c’est-à-dire disposer de connaissances solides dans ses langues de travail, faire preuve de professionnalisme et être capable de traduire rapidement, parfois dans des délais courts, il existe de multiples autres compétences essentielles au métier de traducteur/interprète.

Tout d’abord, un traducteur doit faire preuve de curiosité et s’informer sans cesse sur ce qu’il se passe autour de lui. Qui est cet acteur du nouveau film de Pedro Almodovar ? Pourquoi l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé la note d’endettement à long terme de la France ? Où se dérouleront les prochains Jeux Olympiques ? Les traducteurs doivent eux-aussi s’informer tous les jours sur leur environnement, lire la presse ou écouter la radio.

Prenons le cas des services d’interprétation. Chacun service prêté est totalement différent : le lundi, l’interprète se rendra dans un cabinet d’avocat de Paris pour aider des citoyens espagnols à effectuer des démarches administratives et judiciaires. Le lendemain, il sera présent à un congrès de chef d’entreprises espagnols et aura appris sur le bout des doigts toute la terminologie médicale et les techniques d’anesthésie. Le jeudi matin, il prendra l’avion pour se rendre à Dublin et assister à un congrès de traducteurs. Les sujets abordés par les interprètes sont si différents les uns des autres, il est donc indispensable que ces professionnels connaissent « tout sur tout » et élargissent sans cesse leur culture générale.

D’autre part, chaque pays a sa culture propre et le traducteur doit connaître les équivalences entre les pays pour traduire au cas par cas. Aux Etats-Unis, les étudiants reçoivent leurs notes sous forme de pourcentage ou de lettres : A+, B-, etc. alors qu’en France les étudiants sont notés sur une échelle allant de 0 à 20. Aux Etats-Unis toujours, quand on regarde un match de « football » à la télévision, il ne s’agit pas de football comme on l’entend en Europe, mais du football américain. Autre exemple, en Espagne, la Cour d’Appel ne s’appelle pas Corte de Apelación mais Tribunal de Apelación.

Vous l’aurez compris, les traducteurs et interprètes ne se reposent jamais sur leurs acquis : toute nouvelle information est bonne à prendre et notre culture générale est un chantier en cours d’élaboration.

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